Sans comprendre un seul mot de la langue de Siobhan, le vieux grec n’avait pas besoin de dessin pour comprendre qu’il se passait quelque chose de mauvais. Le jeune homme lui expliqua rapidement dans sa langue natale ; le Prince n’avait pas particulièrement l’air de paniquer, au contraire il faisait son possible pour faire comme si tout ce qui arrivait était parfaitement normal, ce qui avait le don d’inquiéter le précepteur ; était-ce tout le temps ainsi que cela se passait dans ce pays ? C’était difficile à dire car son jeune élève avait toujours eu pour habitude de ne pas montrer ce qu’il pensait, encore moins quand quelque chose ne lui plaisait pas où l’inquiétait. De toute façon, il n’y avait aucune chance pour qu’il sache le fin mot de l’histoire.
Sans un mot, Constantin emmena le vieil homme sur le chemin que lui avait indiqué la lycane. Il restait tout de même attentif à ce qui se passait, ne tenant pas à se faire avoir par surprise, même s’il ne pourrait pas faire grand-chose de toute façon.
Lorsque le malfrat arriva à l’intersection, il s’immobilisa. A force de vouloir faire preuve de prudence, il avait finit par perdre ses cibles des yeux. Avec un grognement courroucé, il tâcha de lancer son cerveau encore sonné sur la voix de la réflexion ; le vieux de tout à l’heure avait tout l’air d’appartenir à la haute, il pouvait donc venir du château. Si c’était bien le cas, alors il en avait forcément pris la route. Satisfait de son idée, il rajusta sa prise sur son arme et pris la route de Camelot.