A présent qu’elle était arrivée en Bretagne, Perséphone comprenait pourquoi on la payait autant pour faire ce travail ; il fallait bien cela pour accepter de se geler les miches dans un pays pareil. Alors qu’elle traversait la forêt qui était sensée mener à Camelot, ou du moins le village qui était associé, la jeune femme goûtait au froid qui régnait en maître sur les lieux. Elle avait pris soin de suivre le chemin tout en restant sous le couvert des arbres pour ne pas attirer l’attention d’éventuel bandit et autres monstrueuses créatures qui, paraissait-il, hantaient cette forêt. Toutefois, elle avait oublié de prévoir l’attaque de cet ennemi insidieux et tenace qu’était le froid. Oh certes, elle avait dans ses valises, qui devraient être livrées à l’auberge du coin prochainement, des vêtements chauds et autres protections. Mais en ce jour, elle ne portait en tout et pour tout qu’une magnifique robe d’un rouge écarlate, qui rehaussait ses seins et mettait en valeur le tatouage qui s’étendait au-dessus de sa gorge. Une robe qui valait son pesant d’or, suffisamment en tout cas pour qu’on évite de la confondre avec une putain. Parfaite pour appâter et manipuler les hommes, ou rendre jalouses les femmes, mais loin d’être suffisante pour lui tenir chaud. Sa seule faiblesse.
Elle avait donc accéléré le pas, tant pis pour les bandits. Elle avait de toute façon quelques surprises pour eux ; en la personne des trois dagues qu’elle dissimulait sur elle. Perséphone souhaitait bonne chance à quiconque voudrait s’attaquer à elle. Sous ces airs frêles et frigorifiés, la jeune femme n’en restait pas moins la tueuse de Rome, même si justement elle peaufinait l’air qu’elle devait donner quand elle arriverait. Elle connaissait assez bien les yeux terrifiés, les mains tremblantes qu’elle devrait afficher pour qu’on la considère inoffensive, une pauvre jeune femme qui n’avait voulu que se rendre au château. La suite viendrait en temps voulu ; elle était suffisamment payée pour ne pas avoir à se presser plus que cela. Pour l’heure, son objectif était le village.
Et justement, il arrivait en vue. Perséphone sourit doucement en s’accroupissant sous le couvert des arbres, elle dissimula deux de ses armes dans un trou qu’elle reboucha rapidement, notant son emplacement sous un jeune arbre. Inutile que l’on découvre ses armes, mais elle gardait tout de même un poignard, juste au cas où. D’un geste brute, elle déchira son inestimable robe au niveau des cuisses, et se fit plusieurs estafilades sur bras et jambes. Les genoux déjà souillés par la terre, cela suffirait pour camouflage.
La jeune femme prit une grande inspiration, peignit sur son visage de la terreur mêlée à un grand soulagement et se mit à courir vers le visage, prenant bien garde à trébucher de temps à autre.
Elle avait donc accéléré le pas, tant pis pour les bandits. Elle avait de toute façon quelques surprises pour eux ; en la personne des trois dagues qu’elle dissimulait sur elle. Perséphone souhaitait bonne chance à quiconque voudrait s’attaquer à elle. Sous ces airs frêles et frigorifiés, la jeune femme n’en restait pas moins la tueuse de Rome, même si justement elle peaufinait l’air qu’elle devait donner quand elle arriverait. Elle connaissait assez bien les yeux terrifiés, les mains tremblantes qu’elle devrait afficher pour qu’on la considère inoffensive, une pauvre jeune femme qui n’avait voulu que se rendre au château. La suite viendrait en temps voulu ; elle était suffisamment payée pour ne pas avoir à se presser plus que cela. Pour l’heure, son objectif était le village.
Et justement, il arrivait en vue. Perséphone sourit doucement en s’accroupissant sous le couvert des arbres, elle dissimula deux de ses armes dans un trou qu’elle reboucha rapidement, notant son emplacement sous un jeune arbre. Inutile que l’on découvre ses armes, mais elle gardait tout de même un poignard, juste au cas où. D’un geste brute, elle déchira son inestimable robe au niveau des cuisses, et se fit plusieurs estafilades sur bras et jambes. Les genoux déjà souillés par la terre, cela suffirait pour camouflage.
La jeune femme prit une grande inspiration, peignit sur son visage de la terreur mêlée à un grand soulagement et se mit à courir vers le visage, prenant bien garde à trébucher de temps à autre.