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Petite princesse et grand roi. (Reboot)

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Scarlett

Scarlett
Admin

Voila que la princesse avait finit de se rhabiller. Seul le bruit du feu dans la cheminée chassait le silence qui semblait vouloir prendre place dans la chambre de la princesse. Étrange, il y a quelques minutes la pièce était plutôt bruyante. Scarlett pointa ses deux yeux noirs sur un miroir, examinant avec intérêt sa peau parfaitement blanche et pure. Tiens, un homme était en train de se rhabiller, debout vers le lit.
La princesse souriait puis se tourna vers le jeune homme doucement. Elle le regardait presque de haut, comme si méprisait le pauvre homme, qui n'était pas si pauvre que ça en fin de compte, lui faisait plaisir. Elle s’avança vers lui avec un sourire innocent.

-Dépêchez-vous de disposer.

Ça voix avait était la douceur même, son sourire amusé...mais ses yeux renvoyaient quelques chose de presque cruel. Une cruauté tout de fois bien enfantine, et sans grand dangers surement. Le jeune homme s’exécuta, il aurait surement aimé rester un peu plus mais il savait que la princesse aimait la solitude après avoir assouvit toutes ses envies, bien sûr. Elle avait un peu changé, surement depuis la fin de sa relation avec ce chevalier gaulois. Certains disaient qu'elle avait renoncé à lui par peur de souffrir. Curieux...la jeune femme qu'il avait en face d'elle ne semblait avoir peur de rien.
La princesse ne tarda pas à être seule. Seule...c'est ce qu'elle était le plus souvent. Elle glissa son regard vers la fenêtre, il ne pleuvait plus. Cette constatation fuit un argument suffisant pour que Scarlett prenne son manteau et file dans le couloir. Changer d'air, enfin.

Arthur Pendragon

Arthur Pendragon

"Un homme peut être roi de tous les anglais, s'il n'est pas roi dans le coeur d'une femme, il est seul."
Cette phrase résonnait dans l'esprit du jeune Arthur, tandis qu'il traversait les nobles couloirs de sa demeure. Ces derniers temps, ses conseillers se faisaient de plus en plus pressants ; cette phrase, élégamment lancée par l'un deux, avait fait son chemin. Aussi, depuis quelques semaines, la concentration en pâtissait. Il pensait moins à son peuple qu'il ne le devait - selon lui, et comme pour compenser cette impression effrayante, il avait redoublé d'efforts dans les affaires du royaume. D'importantes réformes avaient été mises en marche ; il avait multiplié les rencontres diplomatiques, les sorties dans le monde pour entrer en contact avec les paysans. Il ne serait pas dit que le légendaire roi Arthur négligeait le peuple : en vérité, les sujets se sentaient dernièrement beaucoup plus proches de leur monarque.
Mais s'il parvenait à tromper un royaume entier, le jeune homme avait du mal à se tromper lui-même. Fallait-il donc qu'il prenne épouse ? Le plus déroutant était sans doute sa conviction profonde de ne pas en avoir besoin, et la manière dont tous, autour de lui, le convainquaient du contraire.
"Vos sujets, que vous aimez tant, s'inquiètent de ne pas vous savoir d'héritier."
Voilà une autre donnée : l'héritier. Pas besoin d'avoir deux précepteurs en biologie pour savoir qu'il n'allait pas l'avoir seul, cet héritier. Pas besoin non plus d'avoir le sang bleu pour comprendre qu'un enfant illégitime, ça faisait toujours moins glorieux dans une lignée royale. Etrangement, contrairement aux femmes, vite pleurnichardes et ennuyeuses, Arthur n'avait rien contre les marmots. Il les trouvait attendrissants, et se réjouissait toujours des naissances dans son entourage. Les nobles ne considéraient même plus comme une bénédiction suprême qu'Arthtur Pendragon en personne prenne leur rejeton dans ses bras : c'était devenu un honneur insigne, mais habituel. Le roi ne se méfiait pas des enfants : contrairement aux femmes, les enfants ne pouvaient pas trahir, ne pouvaient pas blesser.
S'il adoptait ?
Des milliers de pauvres gueuses, au bas des remparts, s'évanouiraient de joie si leur dernière progéniture était prise sous l'aile du roi. C'était inespéré pour une famille où chaque bouche à nourrir supplémentaire était vécue comme une épreuve. Il ferait une bonne action et dans le même temps, s'assurerait une descendance ... le jeune homme secoua la tête. Qu'est-ce qu'il se racontait ? Le peuple ne voulait pas de ça. Le peuple voulait une reine. Il voulait un couple sacré dont naîtrait l'enfant Pendragon, fruit de l'harmonie de ses illustres parents. Maudite soit la coutume millénaire. Il sortait d'une réunion au terme de laquelle il avait fini par céder : les conseillers allaient lancer la course à l'épouse parfaite. Bientôt, des dizaines de prétendantes, toutes plus pures et guindées les unes que les autres, s'attrouperaient à ses portes. Il était parti pour des mois de "choix", des mois durant lesquels la Table Ronde allait se faire un plaisir de le charier.
- Qu'ils aillent tous au diable, marmonna-t-il pour lui-même.
Ce fut sur cette grande pensée qu'il bouscula quelqu'un. Confus, il abandonna ses idées noires et releva la tête, gêné comme un enfant pris en faute.
- Oh, Mademoiselle ... je vous prie de m'excuser.
Il aurait bien aimé adoucir son comportement de malotru par une quelconque formule de politesse. Mais aucune finesse ne lui venait à l'esprit en ce jour ; il se brima intérieurement pour cela.

Scarlett

Scarlett
Admin

Un, deux, trois, quatre…Oui, la princesse était en train de compter les torches qui illuminées le mur de pierre, du couloir.
Ce comportement était bête, elle se l’avouait mais elle ressentait constamment le besoin de s’occuper l’esprit par des choses simples et logiques. En fait…c’est comme si Scarlett s’efforçait à ne plus penser, à ne plus réfléchir, et surtout à ne plus se poser de question. Ne surtout pas se poser de question. Et pourtant, elle en avait un paquet en attente… Et si elle avait tout simplement répondu à l’amour de Leomyd ? Et si elle était restée à Rome ? Et si tout ce qui c’était passé ne c’était pas passé ?
Réfléchir sur ce qu’on est et sur qu’on a fait…tout ça entraine des regrets. Et s’il y a une chose que Scarlett redoutait vraiment c’était ça…le regret.
Il était déjà assez dur comme ça de faire un choix, mais constaté qu’on avait fait le mauvais était une torture. Mais elle ne pensait pas à cela. Non. Elle marchait simplement dans le couloir, refermant son riche manteau contre sa poitrine, écoutant comme hypnotisée, le bruit de ses pas sur le sol. Un automate…on aurait dit un automate. Mais ce n’était qu’un voile…elle était toujours aussi curieuse et espiègle. Aussi jolie et impétueuse. Elle était la même…avec quelque chose en plus, ou en moins à vous de choisir. Elle était donc toute plongée dans son comptage de torches lorsque quelque chose…ou quelqu’un, vint la percuter. Elle bascula en arrière et réussit à se redresser, les sourcils froncés.

-Vous ne pouvez pas faire attention espèce de c…

Elle venait de relever la tête. Arthur Pendragon, le roi. La princesse se racla la gorge. Si il y a une chose qu’on lui avait apprit à faire c’était de toujours, toujours, être polie et sympathique avec les gens plus puissant que soit. Ou plutôt de le faire croire. Il avait l’air comme contrarié…en fait il paraissait semblable à ce qu’elle avait retenus de lui, ses petits marmonnements était sans nul doute dût à une réunion trop fatigante ou à des conseillés trop bêtes. Elle aurait aimé lever les yeux au ciel et continuer sa phrase, mais c’était le roi et après tout…sans ce roi elle ne serait pas là. Et si un jour, sa famille en venais à quitter le pouvoir, elle ne pourra plus que compter sur la pitié de cet homme…qu’elle ne connaissait en fait pas très bien. Polie, souriante…il fallait qu’elle soit ça, là, maintenant. Mais c’était trop tard…même le Roi devait savoir que Scarlett n’était ni une gentille petite fille, ni une princesse bien sage. Elle soupira et s’abaissa gracieusement.

-Pardonnez-moi Majesté. J’étais prise dans mes pensées…

Scarlett grimaça intérieurement, ce ton soumis et niais qui sortait de sa bouche lui faisait horreur. Mais comme la jeune fille avait l’habitude de se moquer de tout et même d’elle-même, elle se mit à sourire, amusée. Un demi-sourire espiègle comme ceux des mauvais enfants, fiers d’avoir fait une bêtise qui n’en était pas une finalement.

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