Quand on parle du loup....

Logres, tôt un matin.

Un grooos loup d'un noir de jais trottine d'un pas agacé dans une partie de la forêt éloignée des routes. Il aurait du rejoindre Siobhan hier, mais des abrutis de soldats humains en nombre l'ont obligé à se tapir plusieurs fois, longtemps. Il aurait du arriver hier. Et maintenant, il est crevé, a soif et faim et... Aller parler à Sio dans cet état le mènera à rien de bon : ils vont encore se disputer et en venir aux mains et... Bref. Fait chier.

Il se décide alors à rejoindre une des planques lycanes les moins connues : la Fissure dans le Roc. On dit que c'est Excalibur qui l'a faite et que...

Le loup stoppe net et commence à gronder : un non lycan se trouve aux abords de la caverne ! Ca va chier.

Spoiler:

L’intruse en question se trouve en réalité dans la grotte elle-même, installée sur une couverture, vêtue d’un vêtement sombre élimé, ouvert au niveau d’une blessure à la cuisse que la jeune femme est en train d’examiner. Sans se douter de ce qui approche pour le moment, elle boit dans un gobelet, inspectant de nouveau sa plaie ; c’est en train de cicatriser et elle devrait pouvoir marcher et courir exactement comme avant dans peu de temps. Ce qui ne veut pas dire qu’elle va repartir de suite puisque, selon sa « geôlière », les patrouilles des gardes sont toujours aussi nombreuses. Ils ne peuvent pas juste lâcher l’affaire au bout d’un moment ? Pas qu’elle se plaigne de sa situation mais quand même.

Soudain, elle s’immobilise, tout son corps se tendant soudainement sous l’effet d’un instinct primaire. Elle se redresse d’un coup et son regard gris va inspecter l’extérieur de la grotte, elle perçoit un grondement, qui n’est pas rassurant du tout. Se rapprochant lentement, elle finit par apercevoir le responsable : un gros loup au pelage sombre.

« Siobhan ? … C’est toi ? »

Elle s’arrête presque aussitôt, comprenant rapidement. Ce n’est pas Siobhan. Sa main droite se porte instantanément au poignard attaché à sa ceinture et elle recule en un bon rapide qui lui arrache une grimace. Et merde.

Interruption momentanée du son.

Comment ça, "Siobhan" ? ... L'humaine connait Sio ? .... Suspect, ça. Sio dit qu'il faut faire gaffe à ce que pas trop d'humains ne sachent, parce qu'ils auraient peur.

Reprise du grondement, plus perplexe que vraiment menaçant, et le loup entre dans la grotte.

De près, les différences entre les deux animaux sont flagrantes : Siobhan est un animal brun de bonne stature... mais là, outre le noir profond du poil, on est dans la bête à concours. De plus, jamais Siobhan n'a émis autant d'ondes de menace envers sa "prisonnière", et pourtant... On pourrait presque croire que l'animal tente consciemment de ne pas être "trop" effrayant.
C'est pas totalement réussi.

Il se rapproche de Perséphone à pas prudents, son grondement baissant lentement en intensité. L'odeur de cette femme est... étrange. Et elle aussi. On dirait... qu'elle sait se battre.

De mémoire, jamais la jeune femme n’avait croisé de bestioles si effrayantes, et elle avait pourtant voyagé très loin, jusqu’en Afrique où ils avaient de ces énormes chats, mais rien qui atteigne la carrure de ce loup-là. Autant dire que Perséphone ne saurait être plus inquiète, à mesure qu’elle recule dans la grotte, elle a même dégainé son poignard et à voir la façon dont sa main gauche la démange, elle compte bien en sortir un deuxième si le besoin s’en fait sentir. Elle tente toutefois de ne pas commettre la même erreur que la première fois qu’elle a fait face à pareil bête et finit donc par s’immobiliser devant les restes d’un feu, son arme dressée devant elle.

« Vous … je sais pas qui vous êtes, mais vous devriez faire gaffe … Siobhan sera pas contente et puis … je sais me défendre. »

Si cette deuxième affirmation ne doit pas faire grand-chose à un lycane, elle espère que la première saura le convaincre de se calmer, c’est qu’il gronde beaucoup quand même.

Re-interruption du son.
Visiblement l'animal est perplexe.

Siobhan aurait amené une humaine ici ? Ça semble impossible, et pourtant... Cette odeur...

En deux pas, le loup est sur Perséphone, les pattes avant sur ses épaules et la truffe dans son cou. Pas de morsure, certes... Mais le poids conséquent de l'animal cumulé à la jambe encore fragile de Perséphone... Eh bien ça donne un gros tas de fourrure pesant de tout son poids sur une Perséphone au sol.

Effectivement, elle sent Sio. Dans le cou et... Hey ! ..... Oups. Elle n'est pas cassée j'espère.

« Aaah ! »

Le cri de peur se mêle à celui de douleur au moment où la jeune femme tombe au sol, incapable de soutenir le poids de la bête. Sans réellement comprendre pourquoi elle n’a pas encore la gorge ouverte par les crocs du monstre, les instincts de Perséphone réagissent instantanément et son poignard se retrouve planté dans le flanc de la créature, enfoncé autant qu’il est possible de le faire.

Sa main gauche est ralentie par le fait que le loup pèse surtout sur ses épaules, mais elle fouille manifestement pour retrouver une autre arme, celle-ci destinée à la tête directement. Après tout, si c’est un lycan aussi, il vaut mieux l’empêcher de se régénérer.

Dans un grondement surpris, Sköll encaisse le choc. L'instant d'après, il est debout et referme ses crocs sur l'épaule de Perséphone -pas faire couler de sang, pas faire couler le sang- et la lance contre un mur avec une force augmentée par sa bonne humeur actuelle.

Après un "shbonk" très satisfaisant, l'humaine retombe au sol. ... Où elle reste inerte. Meeeeeeeerde. Sio va me tuer. Ah. Elle respire. C'est déjà ça.

L'animal s'ébroue, et se transforme avec difficultés, comme si l'emprise de la Bête était très forte. L'homme -très grand et TRÈS athlétique- qui apparait commence par arracher le poignard de sa plaie avant d'aller se pencher prudemment sur Perséphone.

- Hey, humaine. T'es morte ?

Sans même prononcer le moindre mot, ni même crier de terreur alors qu’elle se sent décoller du sol et que le mur se rapproche à grande vitesse, la jeune femme se prépare inconsciemment à mourir très vite. Elle a cependant une surprise en se sentant retomber au sol, toujours en vie, malgré la douleur intense qui lui cisaille le dos. Elle souffle doucement, essayant de retrouver son calme, jusqu’à ce qu’elle entende la voix au-dessus d’elle.

« Est-ce que je suis … est-ce que … »

L’instant d’après, c’est un chat furibond qui s’est redressé d’un seul coup et dont le poignard s’est arrêté à un millimètre de la gorge du lycan, malgré la taille de ce dernier. La colère écarquille les beaux yeux gris et son corps ne saurait être plus tendu tandis qu’elle hurle pour expulser à la fois sa colère et la frayeur qu’elle vient de se faire.

« J’aurais pu, espèce de salaud ! J’vais te … ! »

Elle s’interrompt toutefois, et ne met pas fin à son geste. Après tout, s’il ne l’a pas tué, c’est qu’il connaît sans doute Siobhan, et elle n’aimerait pas mettre en colère la lycane, pas ainsi en tout cas.

Sköll retient sa propension à déboîter des têtes aussi vite que l'idée lui en est venue, mais quand même... Il est vaguement indigné, et l'exprime, après avoir saisi la main armée de la jeune femme -et l'autre aussi, tant qu'à faire- sur un ton grognon :

- Je venais m'informer de ta santé. Ça ne se fait pas de recevoir ainsi les gens qui se préoccupent de toi.

Puis, de façon quasi professionnelle, il enchaîne sur une fouille de Pers, rapide mais minutieuse -qui lui permet de retrouver trois autres lames qu'il jette dans un coin- et sur une question :

- Qui es-tu ? Où est Siobhan ?

« Quand on veut s’informer de la santé de quelqu’un, on commence par éviter de le balancer contre un mur, j’aurais pu me casser le dos. »

Apparemment, la perspective ne lui plaît vraiment, vraiment pas. De fait, elle a déjà vu le résultat, être condamné à ne plus se servir de ses jambes, ni même de ses bras parfois, une demi-vie qui ne dure qu’un temps puisque peu veulent s’occuper de vous. C’est donc avec un grognement toujours vexé qu’elle interrompt la fouille de Sköll quand celui-ci s’approche trop de son entrecuisse. Non pas qu’elle ait des armes planquées ici, pas aujourd’hui, mais zut, il faut pas se croire tout permis, sous prétexte qu’on peut se transformer en grosse boule de poil noir.

« Si j’en cachais ici, crois-bien que je m’en serais déjà servie contre toi. »

Pour éviter toutes représailles, elle profite de la découverte d’une autre lame pour glisser ses mains hors des siennes et s’écarter de plusieurs pas qui font décidément très félin. Elle va se camper tranquillement près des ruines du feu et s’y installe en tailleur.

« Mon nom te diras rien, Siobhan m’a emmené ici. Elle devrait pas tarder à revenir. »

L'homme lui jette un regard dépourvu d'expression et va fouiller dans une des caisses présentes dans la caverne, en tire un pantalon qu'il enfile.

- Oh. Sachant qu'il faudrait que tu retires tes chausses, je suis curieux de voir ça. ... Et tu ne sais pas quand elle devrait arriver, mademoiselle Sans-Nom ? C'est elle que je voulais voir, il n'était pas prévu qu'elle ait une... invitée. ...

Il lui jette un regard curieux. C'est étonnant qu'elle sente Siobhan, quand même.

- Et tu devrais faire gaffe, avec tes surins. Je suis un Ahroun. Je guéris très vite, et je me mets vite en colère. ... Avoir le dos cassé n'est pas le pire qu'il puisse arriver à un humain mal élevé.

Le ton étal rend le questionnement utile : menace, ou simple constatation ?

Manifestement, l’Arhoun, quoi que veuille dire ce terme, n’a jamais affronté d’assassin, sinon il saurait qu’il existe mille techniques pour sortir une arme cachée sans avoir à se désaper entièrement, même quand elle est située dans ce genre d’endroit. Mais ce n’est pas à la jeune femme de le lui expliquer, et puis on s’est jamais, ça pourrait resservir plus tard. Elle se contente donc de lui servir un sourire tranquille.

« Navrée, elle ne précise pas la position exacte dans lequel est le soleil quand elle doit passer, tu n’as qu’à attendre, ça ne devrait pas te tuer. »

Elle hausse les épaules sans répondre à sa remarque sur le dos, sans doute ce type n’a-t-il jamais croisé un type avec le dos cassé, parce qu’elle voit difficilement ce qui pourrait être pire, à part la mort ou la torture, évidemment. Elle se contente donc de lui jeter un regard curieux, sincèrement curieux, au moment de demander.

« Votre carotide guérit aussi ? Parce que Siobhan avait l’air de penser que non ? »

L'homme s'assied tranquillement sur la couverture près du feu, en appui sur les bras, ses yeux intenses posés sur la jeune femme.

- Ça dépend de ta vitesse de régénération et de la taille de la blessure. Et aussi de ta lune de naissance. Je régénère très vite, Siobhan moins. Je m'énerve très vite, Siobhan moins.

Haussement d'épaules.

- Il y a eu un souci pour qu'elle abandonne sa maison et que vous deviez partager la seule couverture ? Et...

Le lycan se sent vaguement rougir. C'est que quand même, cette couverture... Les odeurs...

« Donc il faudrait tailler profond, je note … »

Cela n’a pas vraiment l’air d’être une menace, plutôt d’un simple constat, la jeune femme profitant manifestement de sa situation pour emmagasiner le plus d’information possible sur les lycans. Elle s’apprête d’ailleurs à lui poser une question quand, en se tournant vers lui, elle perçoit un changement de son comportement. Mais c’est qu’elle rougirait cette grosse brute. Haussant les sourcils avec l’air de la parfaite incompréhension, elle pose ses yeux gris sur la fameuse couverture.

« Eh bien quoi, la couverture ? »

Sköll continue vaguement à s'empourprer.

- Ça sent... comme les femmes pendant l'amour. Mais c'est... Bizarre.

Oui. Bizarre. Parce qu'il n'y a pas d'odeur de mâle dans le lot. Il jette un regard méfiant à l'inconnue.

Ah oui quand même, c’est drôlement pratique un odorat comme celui-là. Enfin, dans cette situation, ça semble plutôt le mettre dans l’embarras, alors que la tueuse affiche au contraire un large sourire. Après tout, elle n’a pas honte de ce qu’elle fait, et ce n’est sans doute pas ce type qui ira les dénoncer.

« Pour être exact, ça sent comme deux femmes qui FONT l’amour. Ce qui est tout à fait normal puisque c’est à ça que je passe mes nuits avec cette chère Siobhan. »

Elle se penche un peu vers le lycan, qui n’avait pas l’air préparé à cette éventualité vu la couleur de ses joues, affichant un sourire encore plus large.

« Et donc ? »

Too much informations.
Pour le coup, il est tout décontenancé, le Sköll. Une attaque surprise fonctionnerait peut être tellement il est baba. Peut être.

- Comment ça, "qui FONT l'amour" ? C'est pas... Possible physiquement, ça.

Il considère Perséphone avec l'air de celui qui se demande si elle se fout de sa gueule ou pas et, si oui, s'il doit la baffer pour nuire à l'honneur de sa copine.

Pas possible physiquement ? C’est bien la première fois qu’on lui fait celle-là, et pourtant on lui en avait déjà sorti de belles. Condamné par les dieux, immoral, sale, monstrueux, ce comportement n’était pas beaucoup apprécié, quel que soit le pays. Mais qu’on ne puisse même pas l’envisager possible, ça c’était une première. Et elle ne se gêna pas pour montrer sa surprise.

« Ah bah, soit vous avez tort, soit Siobhan simule très bien. Et même dans ce cas, je ne ferais que simuler aussi. »

Elle finit tout de même sur un sourire, moqueur.

« Vous seriez pas le genre de mâle qui ne savent se servir de leur queue pour faire plaisir à leur dame ? »

Sköll mouline les informations qu'il a en sa possession... tant bien que mal, quand même, mais il mouline. Soudain, un sourire victorieux apparait sur ses lèvres. D'une main preste, il s'empare de la cheville de Perséphone, et l'attire vers lui, la prenant quasiment sur ses genoux.

- Je pense que tu mens. Mais si ce n'est pas le cas, tu dois en avoir les preuves. ... Montre.

Si la jeune tueuse pensait que Siobhan était costaud, elle peut sentir la différence : l'homme n'a pas eu l'air de forcer du tout, et elle a failli lui voler dans les bras.

- Et gare à toi si tu mens.

Parce qu'il ne faut pas déconner avec l'honneur des copines, quand même.

De nouveau, le chat pousse un glapissement indigné et vient frapper les pectoraux du lycan de ses petits poings rageurs.

« Mais bon dieu, tu pouvais me le demander sans m’arracher le bras ! »

Une fois calmé, elle reprend calme et dignité avant d’arborer un large sourire goguenard, de ceux que l’on prend quand on se sait déjà vainqueur. Lentement, elle soulève son veston, s’arrêtant en-dessous de ses seins pour dévoiler son ventre à Sköll. Un ventre plat et légèrement musclé, mais surtout couverts de marques de griffures blanches, plus ou moins vieille, certaines disparaissant déjà, d’autres datant vraisemblablement de la dernière nuit. Toutes se concentrent, et semblent se diriger, vers le bas-ventre.

« Satisfait, monsieur buté ? »

Elle croise les bras avec un vague air de défi, le fixant de ses yeux gris avant d’afficher un sourire encore plus moqueur.

« J’ai d’autres preuves, mais c’est que pour les grands celles-là. »

Nul ne sait ce que Sköll aurait pu répondre à ça -le fait qu'il ouvre des yeux exorbités donne quand même une indication- puisqu'une voix calme se fait entendre :

- Hmmmm... J’interromps quelque chose peut être ?

Siobhan en son plus simple appareil est adossée à la paroi à côté de l'entrée. Ses doigts tapotent ses biceps de façon un rien tendue et son sourcil relevé incite à la prudence avant de répondre. Sköll repousse du reste Perséphone avec bien plus de douceur qu'il ne l'avait attirée à lui, et penche la tête légèrement de côté.

- Je viens de voir tes marques. ... Je ne comprends pas mais... je ne la touche pas. ... Pas que je veille, du reste. Comment supportes tu femelle si mal embouchée ?

On peut dire ce qu'on veut des grosses brutes, certaines ont plus de sens commun que d'autres.

La tueuse se met debout et rajuste sa tenue, s’époussetant ensuite avant de se diriger vers Siobhan d’un pas très félin, et avec beaucoup plus de déhanchement, un large sourire aux lèvres. Elle ne semble pas plus inquiète que ça.

« Monsieur grosse brute, ci-présent, a senti la couverture et décrétait que je mentais en disant que je couchais avec toi. Il a fallu que je lui montre les souvenirs que tu m’as si gentiment fait. »

Elle dépose un petit baiser sur la joue la plus proche de la lycane.

« Tu n’interromps donc rien, mon Loup. Mais si tu veux bien expliquer, ou au moins confirmer à ton ami que c’est bel et bien physiquement possible. »

Avec un nouveau sourire, elle fait le tour de la jeune femme, mettant ainsi Siobhan entre elle et Sköll. Si elle avait dix ans de moins, nulle doute qu’elle lui tirait la langue, mais étant adulte, elle se contente de se cacher derrière son amante.

Siobhan esquisse un sourire en coin en regardant Perséphone approcher, et écoute ses explications d'une oreille distraite. Elle a toute confiance en Sköll pour reconnaitre les marques d'appartenance, elle sait donc bien qu'il n'y a aucun doute à ce sujet mais... Elle aurait bien aimé éviter avoir cette conversation avec le Ahroun. Il est gentil, fidèle et loyal... Mais des fois un peu bas du front. Elle soupire.

- Oui, Sköll. Elle et moi on couche ensemble. Et qu'est ce que tu veux dire par "physiquement possible", petit chat ?

Elle récupère Perséphone pour la faire passer devant elle, l'entoure de ses bras et observe le lycan par dessus l'épaule de la jeune femme. Murmure.

- Il ne te fera aucun mal. C'est un vieil ami, du genre très respectueux de nos lois. Et pour lui... *sourire dans la voix* tu es à moi.

Sköll cille enfin.

- Par physiquement possible, je veux parler de... Enfin de faire l'amour quoi. Caresses, coups de langues, emboitements,ce type de choses ! ... Vous... Pouvez pas faire ça, vous. ... Si ?

La jolie tueuse a un ronronnement sonore au moment de se faire enserrer par son amante et ne semble plus tellement s’inquiéter de la réaction de Sköll, surtout quand Siobhan prend la peine de la rassurer. Elle sourit alors et se tourne à demi vers le visage de la lycane, roulant dans le même temps des hanches pour les coller encore plus si possible au corps de sa compagne.

« Mais je suis à toi, mon Loup. »

Avec un soupir de contentement, les yeux à demi-fermés, elle se tourne doucement vers le gros lycan et semble réfléchir un peu. Elle finit par reprendre un ton normal et un sourire tranquille.

« Coup de langue et caresse, on peut facilement le faire. Emboîtement, y a pas que les queues qui marchent, tu sais ? »

Siobhan pouffe tandis que Sköll ouvre des yeux immenses. Avec un peu d'imagination, on peut voir la fumée qui lui sort par les oreilles, et il a l'air... Ma foi, terriblement gêné.

- Mais... Ça ne peut pas être pareil, quand même... Il y a des trucs qui... Enfin...

Le coup de grâce :

- Si tu veux tout savoir, les mecs aussi peuvent coucher entre eux. Et NON, je t'expliquerai PAS comment ça se passe. J'ai pas de matos sous la main pour te faire une démonstration.

Un de ses mains vient passer sous la tunique de la voleuse, et se pose sur le ventre ferme, décrivant de petits cercles apaisants. Curieusement, Sköll ne parait pas du tout apaisé, juste en face.