Tea for three [Reboot]

Nouveau rire de la part de la jeune femme, elle se lève d’un coup et va fouiller dans le paquet apporté par Deidre pour y piquer un gâteau et le grignoter lentement, son regard passant de l’une à l’autre avec un large sourire, elle finit par lâcher, d’un ton à peine intéressé.

« Elle n’a pas tort, vous me plaisez bien toutes les deux vous savez. C’est comme le Roi, il a des goûts assez éclectique, mais c’est tant mieux. »

Blush.
Ça y est. Il y a le feu à Deidre. Ah. Non, pardon. Pas de combustion spontanée, mais un rougissement intense qui part de la naissance de ses seins -ou plus bas- et remonte jusqu'au front.

- Oh. Eh bien, hm. Merci pour ces compliments spontanés c'est... étonnant, mais gentil. ... Il fait chaud, dans votre chambre, Perséphone, non ?

Elle s'évente, légèrement.
Bon. En fait, elle s'est fait tout une histoire de rien : ces deux demoiselles sont des flirteuses capables de dire des trucs gentils à quelqu'un... comme elle, quoi. L'honneur d'Arthur ne craint rien. Enfin. De ce point de vue là.

Enyo balance son pied dans le tibia de Perséphone en représailles, mais la faiblesse du coup le fait plutôt ressembler à une caresse, et vu le sourire qui l'accompagne, on n'est pas dans de la vraie crise de jalousie.

"Faites gaffe, ma belle, si vous continuez à m'mettre des vents, j'crois que je vais aller draguer la jolie rousse, là."

Perséphone afficha un large sourire en direction de Deidre, se délectant manifestement de l’embarras dans lequel elle plongeait la petite rousse. Elle finit par lâcher, d’un ton qui sous-entendait milles choses.

« Il fait pas bien chaud madame, c’est d’être draguée par deux beautés comme nous qui vous met dans un tel état ? »

Elle ne tenta pas d’esquiver la caresse d’Enyo mais réagit vivement en passant derrière la catin pour l’enserrer entre ses deux longs bras, lui déposant un baiser sur la nuque.

« Et vous auriez bon goût, ma belle. Mais je crains que vous n’ayez pas plus de succès, madame est encore plus préoccupé d’être fidèle que moi. »

- En fait... Oui.

La sincérité lui a toujours semblé être l'arme la plus adéquate pour lutter contre ses rougissements. Et il faut évidemment que ce soit aujourd'hui que ça ne marche pas ! La rouquine s'enfonce toujours plus dans des nuances carmines, mais précise tout de même :

- Je n'en suis pas "préoccupée". C'est juste que je n'aime pas faire de la peine aux gens. Je pense que ce n'est pas un défaut. Même à Camelot.

Et elle lève le nez avec défi.

Enyo manque d'émettre un ronronnement de chat repu au câlin de Perséphone. L'effort qu'elle fait pour éviter de répondre à l'étreinte par un beau baiser romain se traduit par un rougissement. Ses mains s'emparent doucement des poignets de la tueuse pour la dissuader de quitter la position, et elle répond par une moue outrageusement déçue aux justifications de Deidre.

"Bah... Ce qu'il ne sait pas ne peut pas lui faire de mal."

Perséphone se fendit d’un sourire en observant la petite maîtresse passer par toutes les nuances de rouges, devenant de plus en plus foncée. Elle semblait vraiment gênée par quelques petites phrases à peine gentilles balancées par la tueuse et sa compagne, cela avait quelque chose de mignon. Dans le même temps, elle sentait Enyo qui l’empêchait de bouger, avec un petit sourire. Elle déposa un baiser sur le crâne de la catin, écoutant tranquillement sa réponse, ses yeux gris toujours fixés sur Deidre. Etonnamment, elle ne parla que pour venir à la rescousse de la petite rousse.

« Dans un château, on ne peut jamais savoir qui sait quoi sur qui et quand. »

Deidre se fend d'un sourire soulagé.

- Voilà. Surtout qu'ici... *elle se penche* C'est plein de passages secrets, même si je n'en connais qu'un seul. Et je suis sûre qu'il y a moyen de passer dans les murs entre certaines pièces, voire de regarder dedans. Je me sens parfois observée, dans ma chambre.

Elle esquisse un sourire mauvais, reprend à destination des deux autres jeunes femmes.

- Bref. Les choses se savent. Très vite. Et j'ai beaucoup d'affection pour Arthur. *réfléchit* Sinon, il y aurait matière à s'amuser, mais... tant pis. Au printemps, je pourrai toujours le faire. ... Dites voir, au fait... Ça apporte quoi, l'amour entre femmes, de si différent ? A part, dans votre cas, de coucher avec aussi joli que soi ? Aucune des filles dont je savais qu'elles pratiquaient n'a voulu me répondre.

Et, s'adressant apparemment aux murs :

- Qu'il soit noté que je ne demande pas de démonstration, juste un complément d'information.

La rouquine pioche un autre gâteau, et attend, le museau frémissant de curiosité.

Enyo pâlit légèrement à la mention des passages secrets dans les murs, mais réussit à garder un air raisonnablement impassible. Lâchant tout de même les poignets de son amante, elle se racle la gorge et réfléchit à la question.

"Boh, moi, vous savez, j'étais plutôt mecs, avant de croiser Perséphone. C'est juste qu'elle est très très belle et aussi très très douée au lit."

Un sourire plutôt provocateur ponctue les derniers mots, et elle se tord le cou pour voir comment réagit la Romaine.

La romaine réagit avec un grand sourire, piquant un baiser au coin des lèvres de la catin, sans se soucier de quelqu’un qui les observerait dans leur chambre. De fait, ses mains sont toujours posées sur les flancs de sa compagne et ne semblent pas disposées à partir. En fait, elle a bien fait le tour de sa chambre quand on lui a attribuée, de manière à éviter ce genre de choses justement, ce serait trop bête de se faire avoir comme ça. Et si elle n’a pas eu confirmation de l’absence de passage entre les murs, au moins est-elle sûre qu’on ne peut pas l’espionner à travers. La tueuse a vérifié toutes les pierres, les unes après les autres : trop massives pour ce genre d’utilité.

« Allons, je ne suis pas si belle. »

Elle a un léger rire en se tournant de nouveau vers Deidre, sous-entendant manifestement qu’elle est, en revanche, aussi douée au lit que le prétend sa partenaire. Elle fait mine de réfléchir quelques instants avant de se fendre d’un sourire carnassier.

« Eh bien, vous tombez plus souvent sur des femmes qui savent comment faire jouir un corps de femme que sur des hommes savant faire jouir un corps de femme. Question d’habitude, sans aucun doute. Mais c’est compliqué à imaginer, la démonstration reste le plus évident. »

Et de conclure sur un petit rire. Rassurez-vous donc ; elle plaisante.

Sourire en coin tout à fait amusé.

- Ah si... Belle vous l'êtes. Pour le reste... Je pense que la parole d'Enyo va me suffire : vu son boulot, si elle dit que vous êtes bonne, je la crois. ... Du reste, Arthur est assez prolixe lui aussi sur le sujet. *la maitresse rousse contemple le plafond avec intérêt* Je crois qu'il a prononcé les mots "feux grégeois", à propos de vous, une fois. C'est assez flatteur.

Les yeux de Deidre se posent sur les deux jeunes femmes, et elle exhale un soupir léger, puis elle retrouve le sourire en s'adressant à Enyo :

- Bah, au cas où, au printemps, je vous demanderai une initiation.

"Si, si, vous l'êtes", proteste Enyo en même temps que Deidre, un sourire parfaitement niais aux lèvres tandis qu'elle contemple la tueuse par en-dessous.

La proposition de Perséphone ramène son regard, sensuellement provocateur, sur la maîtresse rousse. Soupir ostensible au refus, puis froncement de sourcil jaloux à l'idée qu'Arthur a une opinion sur les prouesses au lit de la Romaine. Elle hausse ensuite les sourcils avec un sourire amusé :

"Ça s'ra avec plaisir, demoiselle, mais c'est pas moi l'feu grégeois... C'est à la cour qu'on apprend à botter en touche comme ça ?"

La jeune femme haussa un sourcil, tout aussi surprise que son amante que le Roi se permette un jugement de valeur sur ses capacités au lit. Non qu’elle n’en soit pas flattée, bien au contraire, mais Arthur ne lui avait jamais paru être de ce genre-là. Remarque que, avec Deidre, c’était peut-être différent. Ce n’était toutefois pas la même surprise que celle d’Enyo, puisque cette dernière la teintait d’une légère touche de jalousie. Perséphone s’empressa donc de la rassurer.

« Allons, vous êtes juste un autre genre de feu. Un feu plus … Breton ? »

Elle déposa doucement un baiser contre la nuque de la jeune femme, tournant ensuite son regard vers Deidre. Lui adressant un large sourire.

« Je pourrais vous faire une demo quand j’aurais terminé ce boulot. »

Ouais. Elles sont mignonnes mais définitivement louches. Vu la température sexuelle de la pièce, c'est même étonnant qu'on n'en soit pas encore à l'orgie romaine, tiens. Vers la fin de soirée. Deidre s'évente. C'est qu'elle est sensible, elle. ... Peut être qu'en se tortillant un peu, elle pourrait espérer qu'Arthur passe la voir en dehors des heures de visite, juste cette fois ? Elle toussote, relève le nez.

- Je ne botte pas en touche. Je pensais juste être la seule maîtresse à envisager un "après Arthur" proche. La plupart vont tenter de le pomper jusqu'à l'os -et pas de cette façon là, si vous me suivez bien- avant de rentrer se marier avec un gars de leur village. Donc, vu que je suis du genre à être impatiente...

Elle observe Perséphone avec curiosité.

- Vous causez de quel boulot à terminer, au juste ?

"Un feu à moitié grec, à c'qu'y paraît, ma belle", rectifie négligemment la catin. "A moitié grégeois, du coup", sourit-elle après coup.

Elle a un soupir ostensiblement contrarié en apprenant que Deidre et Perséphone prévoient entre elles quelques galipettes pour le printemps, et fait remarquer :

"Du coup, on pourrait aussi bien se r'trouver toutes les trois ensemble."

Sourire éclatant. Puis, elle répond à la dernière question de Deidre à la place de Perséphone, en haussant les épaules.

"Le boulot d'maîtresse, j'suppose ?"

Elle lève la tête vers la Romaine, interrogative.

Un rire léger s’échappa des lèvres de la romaine, alors que son regard passait doucement de Deidre à Enyo.

« Toutes les trois ensemble, je crains que cela ne fasse jaser, et que cela ne plais pas à tous. »

Puis elle planta son regard gris dans les prunelles de Deidre ; pourquoi donc la rousse envisageait-elle que Perséphone ait un autre travail à accomplir ? Elle laissa Enyo répondre à sa place, sans quitter la maîtresse des yeux, jusqu’à ce qu’elle sente le regard de son amante sur elle. La romaine se tourna alors vers la catin pour lui adresser un sourire tranquille.

« Bien sûr, quoi d’autre ? * elle se tourne vers Deidre * Je suis comme vous, j’envisage un « après-Arthur » et plutôt proche oui. Quand mon père me rappellera à Rome par exemple. En attendant, c’est très pratique pour se faire des connaissances au château et pour avoir une jolie chambre. »

Éclat de rire.

- Toutes les trois ? Non non non : même sans les mauvais esprits qui se montreraient chagrins, je ne me lancerai pas dans une nouvelle voie avec deux expertes : je me sentirais réellement trop nulle. Ça nuirait à mon potentiel apprentissage.

La jeune femme s'appuie au lit, sans s'y rasseoir tout à fait.

- Je pensais à votre boulot principal, en fait...

Regard calme par dessus une nouvelle friandise.

- ... Je parlais du commerce de votre père, bien sûr. Vous étiez pas venue ici pour faire maîtresse je suppose. ... C'est ce qui s'appelle un petit plus, non ?

Grand sourire.

Avec un gloussement, la catin rétorque :

"Oh, moi, c'que j'en disais, c'était pour optimiser. Et puis, les esprits chagrins, c'est un peu comme les jaloux : ce qu'ils savent pas peut pas leur faire de mal."

Avec un nouveau soupir, elle regarde Perséphone, les yeux mi-clos.

"J'espère que vous passerez m'dire au revoir quand vot' père vous rappellera à Rome."

La jeune femme se fend d'un large sourire, acquiesçant vaguement à la justification de Deidre sur l'idée de la partie à trois. C'est presque dommage, mais elle a sans doute raison, et Perséphone prend déjà bien assez de risque avec Enyo pour ne pas rajouter la petite rousse en plus. Non, ce serait définitivement une mauvaise idée, quel que soit l'angle abordé.

"Qui vous dit que je ne fais pas mon boulot principal ici ?"

Elle a un léger rire, espiègle comme jamais, ses prunelles grises scrutant intensément Deidre.

"Ce que vous appelez "un petit plus", j'appelle ça "Le Commerce". Et mon père ne peut qu'agréer."

Nouveau rire, à l'intention de la catin cette fois, joyeux et clair. Elle dépose un baiser sur la tempe de la jeune femme, baiser qu'elle tâche de rendre chaste tout de même.

"Je n'y manquerais pas, rassurez-vous."

Le commerce. Ben voyons. ... Deidre soupire. Tous ces gens sont bien trop... modernes pour elle. Si le métier de putain ne lui inspire ni dégoût ni commisération, elle n'a jamais réussi à saisir pleinement comment on peut à ce point dissocier corps et esprit au point d'en faire commerce de façon durable. Si Arthur ne lui avait pas, en plus de la reconnaissance initiale qu'elle a éprouvé pour lui, plu un minimum, s'ils ne discutaient pas de tout et rien, après... Eh bien il est probable qu'elle serait déjà repartie, même compte tenu des avantages indéniables de la fonction de maitresse royale.
Bah. Les deux amies ont une conversation agréable, c'est déjà ça. Elle décerne donc un sourire amusé à Enyo.

- Vous pourriez, si vous regrettez vos... entretiens passés avec Perséphone, tenter de lui conseiller de proposer à Arthur une rencontre à trois. Ce serait joindre l'utile à l'agréable. *elle prend un air coquin* Et ça... Ça ferait couiner dans les chaumières pour une bonne raison.

Elle mâchouille son dernier bout de gâteau avec un air ravi... et se permet même de ricaner, pour faire bonne mesure.

La fille de joie a une moue incrédule, tout aussi amusée que la rousse.

"J'ai pas entendu dire que le roi soit très branché putains. J'ai même plutôt entendu l'contraire, de fait..."

Se tournant vers Perséphone, elle ajoute, rieuse :

"Mais vous pouvez toujours lui proposer. Rien que pour voir sa tête."

Perséphone se fend d'un sourire amusé, son regard passant lentement d'Enyo à Deidre, semblant plongée en pleine réflexion. Elle finit par acquiescer lentement à la remarque de son amante, même s'il est hors de question pour elle de partager Enyo, ou en tout cas pas avec le Roi. Non qu'elle n'apprécie pas de s'amuser à plus de deux dans un lit, simplement qu'elle préfère ne pas mélanger boulot et plaisir. Et sur ce point, elle sait que la catin sera d'accord avec elle, même si elle n'imaginera sûrement pas le travail de Perséphone tel qu'il est réellement.

« Je lui proposerais alors, mais je doute qu'il accepte. Pour les putains, je ne sais pas, mais il n'a jamais eu l'air intéressé par ce genre de truc à trois. Et vu le nombre de maîtresse qu'il a, s'il en avait envie, nous le saurions déjà. »

Elle termine sur un petit rire.

« Et je suis sûre que sa tête sera savoureuse à observer. »

Deidre se fend d'un demi sourire calculateur.

- Essayez de le faire au dîner de demain. Le dîner de maîtresses. Il est bien sur convié, et il m'a dit que pour une fois, il essaierait de passer. ... Je pense que plusieurs visages seront à étudier à ce moment là. ... Vous venez, bien sûr ?

Deidre l'espérait bien. Sinon, elle sentait qu'elle allait encore s'ennuyer à mourir.

Le rire léger de la putain se teinte de regret alors qu'elle souffle :

"J'aimerais bien être une petite souris, demain soir."

Son regard se tourne vers la fenêtre, où le soleil déjà haut lui rappelle que la matinée est avancée.

"Bon. J'en connais un qui doit commencer à péter un boulon en se demandant où je suis."

Elle se lève, pique un baiser sur la joue de Perséphone, très près du coin des lèvres, saisit en passant une pâtisserie dans le panier et s'incline en souriant devant la maîtresse rousse.

"Soyez sages, mesd'moiselles !"

La jeune femme écoute attentivement la proposition de Deidre ; a priori, elle ne prévoyait pas de venir au dîner, enfin pas longtemps en tout cas, simplement faire acte de présence. Les autres maîtresses ne s'apprécient pas particulièrement et elle encore moins, aucun intérêt à discuter avec elle, mais avec Deidre ...

« Bien sûr que je serais là, je tenterais si l'ambiance s'y prête, vous savez comment est Arthur ... »

Elle se tourne avec un sourire amusé vers son amante ; être en petite souris lui ferait perdre tout son charme, ce serait bien triste.

« Allez-donc voir un enchanteur, il vous arrangera ça, j'en suis sûre. »

Perséphone termine sur un petit tirage de langue, faisant une moue un peu déçue en voyant la catin obligée de partir aussi vite, elle la salue tout de même avec un large sourire.

« Je suis toujours sage. A la prochaine fois. »