Après beaucoup de boulot (...ou pas) et quelques hésitations, je vous propose de découvrir ici (en exclu !!!!) le début d'un "roman" ( pas encore finit) commencé il y a trèèèès longtemps, abandonné puis reprit depuis peu. Pourquoi le poster ici ? Parce que cette histoire, Britania est à l'origine de ma Scarlett et de ma Adélice aussi en quelque sortes... Le "roman" s'articule autour de l'histoire de trois jeunes filles... Diane(qui à inspiré Scar) Liles(qui à inspiré Lileas...)et Awen(qui pourrais se rapprocher d'Adélice) Evidemment...les trois personnages ont en commun avec les persos du forum leurs enfance, et plus ou moins leurs caractère. Mais le destin que je leurs ai écrit n'est pas vraiment le même que ce que leurs "doubles" vivent sur le forum, avec vous (<3)... Alors je poste le début, comme ça... Si vous avez des impressions,commentaires,insultes,critiques à me faire...n'hésitez pas. Merci à tous.
Alexandrie.
Au nord de l’Egypte, alors que le reflet de la lune ronde dansait lentement sur l’eau du Nil et qu’un haut phare de pierre blanche guidait les bateaux du monde entier jusqu’au bon port, une ombre avait fait son apparition sur le mur d’une des maisons d’Alexandrie. Elle s’avançât furtivement puis un grincement de porte se fit entendre dans le silence lourd de cette nuit chaude de printemps. Cette ombre était en réalité une femme encapuchonnée dans un vêtement de soie noire. Elle entra dans une petite maison, coincés entre deux plus grande, a l’état extérieur plutôt miteux. Illuminée par une simple bougie, la maison semblait vide de vie. Mais pourtant, au centre, une table couverte de vieux manuscrits, au mur des parchemins remplis de symboles étranges étaient accrochés, et sur les étagères des lourds grimoires dignes des plus anciens sorciers étaient là. La jeune femme enleva sa capuche et dévoila un fin visage entouré de long cheveux noirs de jais, une peau porcelaine et deux yeux d’un bleu troublant, bridés. Il était rare de voir une telle beauté, une beauté presque hypnotique, presque inhumaine. Elle balaya la salle des yeux, les sourcils froncés, l’air un peu anxieux. La jeune femme semblait même impatiente mais il régnait dans le bleu de ces yeux une émotion plus qu’étrange, la peur semblait prendre le dessus sur tout. Pourquoi l’air était-il si lourds dans cette petite maison ? Alors, dans un léger souffle une silhouette longiligne habillé de noir s’avança vers elle dans l’obscurité, puis s’arrêta dans le rayon de la petite chandelle, illuminant un long visage et deux grands yeux noirs, sans aucune tache claire. Le cœur de la jeune femme se serrât, l’air n’était plus lourd et la peur semblait s’être envolée…comme par magie. Il se pencha et embrassa passionnément la jeune femme qui se laissa faire, hypnotisée par cette air si changeant.
Une naissance
Quelques mois après, les habitants de la cité impériale de Rome furent étrangement étonnés de voir que la ville était plongée dans un froid glaciale depuis la veille. En effet, les habitants n’avaient jamais vue ça et n’étaient pas habitués, les sans-abris se réchauffaient comme ils le pouvaient et de nombreux feux étaient allumés dans les grandes rues. Les plus pauvres frappaient aux portes des plus riches pour leur demander abris mais ils avaient rarement des réponses positives. Ce matin-là, de nombreuses personne frappèrent à la porte de la Villa Oreste, mais malheureusement les domestiques étaient déjà bien débordés. En effet, depuis le milieu de la nuit, des cris se faisaient entendre de la chambre de la maîtresse de maison, la Bérénice. Son accouchement était en réalité un grand évènement, cette femme était connue et respecter de toute la bonne société romaine, même les pires dépravés et les plus séniles sénateurs étaient, lorsqu’ils la voyaient, plongés dans un total respect. Bérénice représentai l’honneur et la vertu même. C’était une des femmes les plus respectée de la cité. Au bout d’un temps infinie, des pleures se firent enfin entendre, des pleurs d’enfant, de nouveau-né. Flavius Oreste était dressé devant la fenêtre de son bureau personnel, les traits tiré et le visage grave. C’était un homme d’assez haute stature, il avait un menton carré et des yeux bleus foncés ; il dégageait autour de lui une impression de puissance assez étonnante, c’était un homme intelligent et fière et cela se sentait. Il avait de l’ambition, il était passé de jeune homme insignifiant, à l’homme politique le plus influant de l’empire. Il serrât le poing fortement en entendant les pleurs de l’enfant et versa une larme. Cette larme coula le long de sa joue, contrastant avec son regard autoritaire et sans sentiment. C’était une larme de détresse, un appel au secours à laquelle personne ne pouvait répondre. Une légère explosion de désespoir. Un indice rare de ce qui se passait réellement au fonds de lui. Car il venait de prendre une importante décision : Il allait faire comme si cet enfant qui venait de naitre était le sien. Il allait faire semblant. Semblant que c’elle qu’il aimait n’en aimait pas un autre, faire semblant que le sang qui coulait dans les veines de ce nouveau-né était le sien. Cet enfant était le signe de sa détresse, l’ultime témoin d’une blessure qui restera malgré toute les batailles, malgré tous les efforts, à jamais ouverte. Personne n’en savait rien. Personne à part Bérénice. C’était alors un poids qu’il avait à porter seul et cela pour toujours. Il redoutait le moment où il devrait se rendre dans cette chambre, et voir pour la première fois cet enfant. Mais il le devait. Alors au bout de quelques heures qui passèrent étrangement comme des siècles, il sortit, et franchit la porte de la suite de sa femme. Elle était là, couchée sur son lit de draps bleus, un enfant au creux de ses bras, couverte d’une robe de lin. Malgré une fatigue inévitable, la belle gardait le sourire. Il n’avait jamais vue quelque chose d’aussi beau, mais quelque chose vint broyer son cœur tout à coup, c’était l’envie qu’il avait que cet enfant soit réellement le sien. Il s’avançât tout de même sans faire un bruit. Sa chère femme leva les yeux vers lui et lui adressa un sourire, un sourire rempli de reconnaissance.
-C’est une fille. Elle s’appelle Diane.
-La divine… marmonna Oreste d’une voix lente.
Bérénice hocha la tête tout en regardant Diane d’un air tendre et protecteur et lui baisa le front. Comme le voulais la tradition, une servante apporta l’enfant aux pieds d’Oreste. Si celui si le prenait dans ses bras, il le reconnaissait alors l’enfant comme de son sang, qui devenait légitime. Oreste se risqua alors à regarder l’enfant de plus prêt. Pendant quelques secondes il observa ses yeux. Ce noir sans tâches le fit soudainement trembler, cela lui rappelait tant de choses. Puis il la prit dans ses bras en un geste solennel. Il échappa un léger soupire puis regardât sa femme d’un air doux et triste tout en cachant avec force, l’envie qu’il avait d’exploser. L’envie qu’il avait de montrer à tous, que ces simples gestes qu’il faisait n’étaient pas si simples pour lui après tout. Et que rien ne serait simple à présent. Elle était belle, ces yeux étaient d’un noir troublants, un noir…sans aucune tache claire.
-Un jour, elle sera peut-être princesse. En tous les cas, elle va être la jeune fille la plus prisé de l’empire romain, la plus belle, la plus riche. Je te le promets mon cœur.
-Merci.
Bien sur ce simple merci voulais dire bien plus. C’était le signe d’une infinie reconnaissance et d’une affection douce. Elle était profondément soulagée qu’il accepte cette enfant. Une enfant qu’elle avait longtemps considéré comme une grave erreur. Ça l’était surement. Cette fille était le signe, le symbole de toute sa faiblesse. On la prenait pour une femme fidèle, pleine d’honneur, de respect et de sincérité et pourtant…quelque chose avait était bien plus fort que tout ça, elle ne savait si c’était l’amour qui l’avait dupé ainsi, ou bien la folie mais ce qu’elle savait c’est qu’elle s’en voulait, terriblement. Mais en sentant son sang coulait dans ses veines et le sang de celui qui l’avait rendu prisonnière par ses sentiments ardents et passionné, elle ne pouvait rester indifférente, cette enfant elle l’aimait infiniment, car même si il était le témoin de ces pires faiblesses, il était aussi le fruit de sa cher et le symbole de son humanité. Elle s’imaginait alors la jeune fille. Une belle et grande jeune fille. Elle tombera amoureuse, auras le cœur brisé, et brisera des cœurs. Elle grandira. Elle vivra. Et en ce moment-là, quand ses yeux se perdirent dans celui de son enfant, elle était heureuse. Un bonheur peut être imparfaits, peut être blessé par de lourds secrets, un bonheur peut être impalpable, mais pourtant réellement là.
Le Mont Corneille
Diane marchait avec satisfaction et avec fierté au côté de sa mère. Aujourd’hui elle avait gagné. Gagné une promenade avec sa mère, qu’elle voyait si peu et qu’elle aimait tant. C’était un événement, depuis le temps qu’elle le désirait. Elle regarda sa mère avec une grande admiration tout en marchant le long d’un chemin de pierre, entouré d’abricotier. Sa mère, elle, regardait droit devant elle mais ses yeux bleus avaient l’air triste, malgré son fin sourire qui restait constamment dessiné sur son visage au teint porcelaine. Elles tournèrent à droite, Diane, au fond d’elle s’étonnait de ne pas du tout reconnaitre cet endroit. Elle voyait au loin la cité s’éloigner ; cela lui faisait du bien, de voir ces maisons loin d’elle…La jeune fille avait besoin de voir autre chose que son habituel villa, qui bien que magnifique était un environnement un peu lourd. Diane avait bien grandis, elle était d’une santé robuste, elle avait deux grand yeux noirs et de long cils, son visage éblouie par un interminable sourire, quoi que un peu timide. La jeune fille était assez réservée, de tempérament très calme ; elle vouait une admiration sans borne à sa mère, quand a son père il était très absent mais lui inspiré plus de la crainte que de l’admiration. Et maintenant Diane avait un petit frère, c’était un tout petit bébé tout rose qui restait toute la journée dans son berceau avec sa nourrice. La jeune fille avait ordre de ne pas l’approcher ce qui la frustrait un peu. Son père, quand il était présent, portait tout son attention au petit Romulus. Diane se souvenait de son père qui lui disait, Romulus est le nom d’un petit garçon qui est partie de rien pour devenir tout. Diane malgré son jeune âge savait bien que son père portait toute son ambition sur son tout jeune fils.
-Mère ? Etes-vous triste de vous promener en ma compagnie ? Demanda-t-elle d’une voix basse et calme.
Bérénice tourna son visage vers sa fille.
-Oh non ma Belle. Je suis heureuse d’être avec toi… Je t’aime tu sais.
Diane en resta bouche bée. C’était la toute première fois que sa mère lui disait qu’elle l’aimait. Elle qui la voyais si rarement. Elle se prit a sourire, un immense sourire comme on en voit rarement a vrai dire ; le genre de sourire qui vous transfigurerait une âme. Décidément cette journée était très belle. Au bout de quelques minutes, elles arrivèrent au sommet d’un mont d’herbes sèches, craquelé de pierres clair, de là-haut, on pouvait voir la cité au loin, c’était un paysage magnifique, alors qu’a quelque minutes de marches tout grouillait de partout, ici, tout était calme, étrangement silencieux, même le vent avait l’air de ne pas faire de bruit lorsqu’il balayait les feuilles des oliviers illuminés par le soleil. Sa mère lâchât sa main et s’abaissa vers elle, afin de lui parler plus clairement.
-Ma belle. Tu vas rester ici sagement. Tu es d’accord ? Mère revient. Ne bouge pas.
Sa Mère lui embrassa le front et la jeune fille ne senti pas une larme tomber dans ses longs cheveux. Ce n’était pas une habitude chez Bérénice, de pleurer. Tout restait enfoui au fond d’elle d’habitude. Mais là, elle n’eut plus l’envie de se battre et de lutter contre quoi que ce soit et se fut les yeux humides qu’elle s’éloigna de sa fille. Diane hocha lentement la tête et resta là, comme sa maman lui avait demandé. Elle s’abaissa avec un sourire vers des coquelicots qui poussaient là et les regardas avec fascination. Alors, soudainement une ombre assombrit la colline. Un vent lourd fit danser les cheveux de la petite fille, assise dans l’herbe mais la petite Diane ne le remarqua pas, pourtant. Des bruits d’ailes vinrent rompre le silence intense qui régnait jusqu’à présent sur la colline et un brouillard épais troubla la vision de la jeune fille qui se leva subitement. Elle lâcha une fleur qu’elle avait cueillit et se mit à trembler. Elle se mit à appelait désespérément sa mère. Mais personne ne vint…Au bout d’un instant, une silhouette fit son apparition, entre les arbres. Une silhouette grande et svelte encapuchonné dans un long manteau noir. De nombreux oiseaux, des corbeaux, se posèrent sur les branches des arbres qui paraissaient soudainement plus sinistres. Le soleil s’était subitement échappé, plus rien ne brillait et tout devenais flous. Chaque corbeau fixé l’homme avec une intensité angoissante. Le brouillard se dissipa autour de lui et la jeune fille aperçut, une tâche à ses pieds. Après quelques secondes d’observations, elle se rendit compte qu’il s’agissait de sa mère. Agenouillée au prêt de cet homme sans visage. La voix maternelle rompit le morne silence…
-Je te donne ma vie et tu ne prends pas la vie de notre enfant. Voilà qu’elle est m’on souhait. Et la Voici.
-De ton enfant, ma douce. Ton, enfant. Mais…d’accord j’accepte ta proposition. Mais entre nous je doute que la vie de cette jeune fille bête et faible vaille plus que la tienne. N’est-ce pas ? Je ne te croyais pas comme ça, je te croyais bien plus fière, bien plus égoïste aussi.
La Voix de l’homme c’était fait entendre et rajouta une dose d’angoisse à la petite fille qui n’eut pas d’autre choix que de s’effondrait sous l’ambiance lugubre et malsaine qu’avait pris le lieu.
-Je suis assuré que ce que je fais est le bon choix. Et cette enfant est bien plus forte que tu ne le crois.
L’homme émit un rire grave puis passa ses très longs doigts sur le visage de la femme en souriant et se pencha à son oreille.
-Cela, je le verrai dans quelque année. Toi aussi tu m’as juré que tu serais forte, et voilà à quoi tu en es réduite, réduite en sacrifié. Je ne vais pas te laisser partir sans souffrir. Tu le sais, hein ?
-Il n’y a rien qui mérite plus de gloire et fierté qu’une personne qui se sacrifie. Et je suis prête à souffrir… répondit elle dans un murmure.
Alors un crie grave se fit entendre et les oiseaux formèrent une tâche dans le ciel. Diane, senti comme une force la submergé, lui traversait le corps pour finalement se taire dans sa poitrine puis elle tomba sur le dos. Ses yeux étaient devenus vide de tout. Et le silence refit son apparition.
Diane se réveilla avec un poids sur le cœur. Troublée et perdue tel un errant en plein chaos, elle tremblait légèrement et son cerveau n’avait ni la capacité de réfléchir ni celle de se souvenir de quoi que ce soit. Le temps avançait au ralentie alors que les derniers événements était passé à une vitesse incroyable, stupéfiante… Elle se releva fébrilement et réussi à crier à l’aide à sa mère mais encore une fois personne de vint. Elle regarda autour d’elle. Elle était seule. Une larme coula sur sa joue et elle ferma lourdement ses paupières. Alors, des bruits sourds détruisirent le silence, des pas, des paroles. Rien que Diane ne pouvait analyser sur le moment. Elle était ailleurs. Une main lui compressa le bras avec une fermeté presque violente et deux yeux se baissèrent sur elle. Elle se tourna, c’était son père, elle le regarda avec des yeux vides, le teint beaucoup plus pâle que d’habitude. On pouvait presque lire de la peur dans le regard d’Oreste, mais ses traits se tirèrent et son visage redevint grave et sévère.
-Où est-elle ? Répond. Où est-elle ?
Aucun mot ne sortit de la bouche de Diane et instinctivement la jeune fille hocha la tête de gauche à droite. Non, elle ne savait pas. Elle avait tout oublié, seule une impression d’étranglement et d’effondrement lui revenait. Alors son père adressa un dernier regard, témoin en même temps de son désespoir et de son mépris pour la fillette puis se glacèrent subitement dans une autre direction. La jeune fille se tourna ses yeux de l’autre côté, là où son père regardait et elle comprit. Plus loin, le corps de sa mère était en train d’être recouvert d’un linge blanc. Quelques paroles restaient pour elle incompréhensible « On la retrouvé » entendit elle à un moment. Puis la petite fille senti derrière elle, les yeux de son père se fermer. Ensuite elle senti le vent sur son visage. Le temps avait repris son court habituel… mais quelque chose avait changé dans la saveur de l’air, la jeune fille ne respirait plus de la même façon.
-Que s’est-il passé ? Répond enfin ! Dit moi !
La voix d’Oreste résonna encore, jamais Diane n’avait lu une telle chose dans les yeux de son père. Elle était révoltée. Elle avait huit ans et sa mère n’était plus là, elle avait était là et pourtant elle ne pouvait pas dire un mot de ce qui venait de se passer. Elle aurait aimé rester assise dans une salle sombre et sans bruit afin de gouter à ce funeste silence. Mais une force la pris et la fit répondre d’une voix lente :
-Je ne sais rien de plus que vous père. Je suis juste terrifié…
A cet instant Diane fronçât les sourcils…un air de musique trottait dans son esprit et elle se mit à chanter doucement…
Partie 1
Alexandrie.
Au nord de l’Egypte, alors que le reflet de la lune ronde dansait lentement sur l’eau du Nil et qu’un haut phare de pierre blanche guidait les bateaux du monde entier jusqu’au bon port, une ombre avait fait son apparition sur le mur d’une des maisons d’Alexandrie. Elle s’avançât furtivement puis un grincement de porte se fit entendre dans le silence lourd de cette nuit chaude de printemps. Cette ombre était en réalité une femme encapuchonnée dans un vêtement de soie noire. Elle entra dans une petite maison, coincés entre deux plus grande, a l’état extérieur plutôt miteux. Illuminée par une simple bougie, la maison semblait vide de vie. Mais pourtant, au centre, une table couverte de vieux manuscrits, au mur des parchemins remplis de symboles étranges étaient accrochés, et sur les étagères des lourds grimoires dignes des plus anciens sorciers étaient là. La jeune femme enleva sa capuche et dévoila un fin visage entouré de long cheveux noirs de jais, une peau porcelaine et deux yeux d’un bleu troublant, bridés. Il était rare de voir une telle beauté, une beauté presque hypnotique, presque inhumaine. Elle balaya la salle des yeux, les sourcils froncés, l’air un peu anxieux. La jeune femme semblait même impatiente mais il régnait dans le bleu de ces yeux une émotion plus qu’étrange, la peur semblait prendre le dessus sur tout. Pourquoi l’air était-il si lourds dans cette petite maison ? Alors, dans un léger souffle une silhouette longiligne habillé de noir s’avança vers elle dans l’obscurité, puis s’arrêta dans le rayon de la petite chandelle, illuminant un long visage et deux grands yeux noirs, sans aucune tache claire. Le cœur de la jeune femme se serrât, l’air n’était plus lourd et la peur semblait s’être envolée…comme par magie. Il se pencha et embrassa passionnément la jeune femme qui se laissa faire, hypnotisée par cette air si changeant.
Une naissance
Quelques mois après, les habitants de la cité impériale de Rome furent étrangement étonnés de voir que la ville était plongée dans un froid glaciale depuis la veille. En effet, les habitants n’avaient jamais vue ça et n’étaient pas habitués, les sans-abris se réchauffaient comme ils le pouvaient et de nombreux feux étaient allumés dans les grandes rues. Les plus pauvres frappaient aux portes des plus riches pour leur demander abris mais ils avaient rarement des réponses positives. Ce matin-là, de nombreuses personne frappèrent à la porte de la Villa Oreste, mais malheureusement les domestiques étaient déjà bien débordés. En effet, depuis le milieu de la nuit, des cris se faisaient entendre de la chambre de la maîtresse de maison, la Bérénice. Son accouchement était en réalité un grand évènement, cette femme était connue et respecter de toute la bonne société romaine, même les pires dépravés et les plus séniles sénateurs étaient, lorsqu’ils la voyaient, plongés dans un total respect. Bérénice représentai l’honneur et la vertu même. C’était une des femmes les plus respectée de la cité. Au bout d’un temps infinie, des pleures se firent enfin entendre, des pleurs d’enfant, de nouveau-né. Flavius Oreste était dressé devant la fenêtre de son bureau personnel, les traits tiré et le visage grave. C’était un homme d’assez haute stature, il avait un menton carré et des yeux bleus foncés ; il dégageait autour de lui une impression de puissance assez étonnante, c’était un homme intelligent et fière et cela se sentait. Il avait de l’ambition, il était passé de jeune homme insignifiant, à l’homme politique le plus influant de l’empire. Il serrât le poing fortement en entendant les pleurs de l’enfant et versa une larme. Cette larme coula le long de sa joue, contrastant avec son regard autoritaire et sans sentiment. C’était une larme de détresse, un appel au secours à laquelle personne ne pouvait répondre. Une légère explosion de désespoir. Un indice rare de ce qui se passait réellement au fonds de lui. Car il venait de prendre une importante décision : Il allait faire comme si cet enfant qui venait de naitre était le sien. Il allait faire semblant. Semblant que c’elle qu’il aimait n’en aimait pas un autre, faire semblant que le sang qui coulait dans les veines de ce nouveau-né était le sien. Cet enfant était le signe de sa détresse, l’ultime témoin d’une blessure qui restera malgré toute les batailles, malgré tous les efforts, à jamais ouverte. Personne n’en savait rien. Personne à part Bérénice. C’était alors un poids qu’il avait à porter seul et cela pour toujours. Il redoutait le moment où il devrait se rendre dans cette chambre, et voir pour la première fois cet enfant. Mais il le devait. Alors au bout de quelques heures qui passèrent étrangement comme des siècles, il sortit, et franchit la porte de la suite de sa femme. Elle était là, couchée sur son lit de draps bleus, un enfant au creux de ses bras, couverte d’une robe de lin. Malgré une fatigue inévitable, la belle gardait le sourire. Il n’avait jamais vue quelque chose d’aussi beau, mais quelque chose vint broyer son cœur tout à coup, c’était l’envie qu’il avait que cet enfant soit réellement le sien. Il s’avançât tout de même sans faire un bruit. Sa chère femme leva les yeux vers lui et lui adressa un sourire, un sourire rempli de reconnaissance.
-C’est une fille. Elle s’appelle Diane.
-La divine… marmonna Oreste d’une voix lente.
Bérénice hocha la tête tout en regardant Diane d’un air tendre et protecteur et lui baisa le front. Comme le voulais la tradition, une servante apporta l’enfant aux pieds d’Oreste. Si celui si le prenait dans ses bras, il le reconnaissait alors l’enfant comme de son sang, qui devenait légitime. Oreste se risqua alors à regarder l’enfant de plus prêt. Pendant quelques secondes il observa ses yeux. Ce noir sans tâches le fit soudainement trembler, cela lui rappelait tant de choses. Puis il la prit dans ses bras en un geste solennel. Il échappa un léger soupire puis regardât sa femme d’un air doux et triste tout en cachant avec force, l’envie qu’il avait d’exploser. L’envie qu’il avait de montrer à tous, que ces simples gestes qu’il faisait n’étaient pas si simples pour lui après tout. Et que rien ne serait simple à présent. Elle était belle, ces yeux étaient d’un noir troublants, un noir…sans aucune tache claire.
-Un jour, elle sera peut-être princesse. En tous les cas, elle va être la jeune fille la plus prisé de l’empire romain, la plus belle, la plus riche. Je te le promets mon cœur.
-Merci.
Bien sur ce simple merci voulais dire bien plus. C’était le signe d’une infinie reconnaissance et d’une affection douce. Elle était profondément soulagée qu’il accepte cette enfant. Une enfant qu’elle avait longtemps considéré comme une grave erreur. Ça l’était surement. Cette fille était le signe, le symbole de toute sa faiblesse. On la prenait pour une femme fidèle, pleine d’honneur, de respect et de sincérité et pourtant…quelque chose avait était bien plus fort que tout ça, elle ne savait si c’était l’amour qui l’avait dupé ainsi, ou bien la folie mais ce qu’elle savait c’est qu’elle s’en voulait, terriblement. Mais en sentant son sang coulait dans ses veines et le sang de celui qui l’avait rendu prisonnière par ses sentiments ardents et passionné, elle ne pouvait rester indifférente, cette enfant elle l’aimait infiniment, car même si il était le témoin de ces pires faiblesses, il était aussi le fruit de sa cher et le symbole de son humanité. Elle s’imaginait alors la jeune fille. Une belle et grande jeune fille. Elle tombera amoureuse, auras le cœur brisé, et brisera des cœurs. Elle grandira. Elle vivra. Et en ce moment-là, quand ses yeux se perdirent dans celui de son enfant, elle était heureuse. Un bonheur peut être imparfaits, peut être blessé par de lourds secrets, un bonheur peut être impalpable, mais pourtant réellement là.
Le Mont Corneille
Diane marchait avec satisfaction et avec fierté au côté de sa mère. Aujourd’hui elle avait gagné. Gagné une promenade avec sa mère, qu’elle voyait si peu et qu’elle aimait tant. C’était un événement, depuis le temps qu’elle le désirait. Elle regarda sa mère avec une grande admiration tout en marchant le long d’un chemin de pierre, entouré d’abricotier. Sa mère, elle, regardait droit devant elle mais ses yeux bleus avaient l’air triste, malgré son fin sourire qui restait constamment dessiné sur son visage au teint porcelaine. Elles tournèrent à droite, Diane, au fond d’elle s’étonnait de ne pas du tout reconnaitre cet endroit. Elle voyait au loin la cité s’éloigner ; cela lui faisait du bien, de voir ces maisons loin d’elle…La jeune fille avait besoin de voir autre chose que son habituel villa, qui bien que magnifique était un environnement un peu lourd. Diane avait bien grandis, elle était d’une santé robuste, elle avait deux grand yeux noirs et de long cils, son visage éblouie par un interminable sourire, quoi que un peu timide. La jeune fille était assez réservée, de tempérament très calme ; elle vouait une admiration sans borne à sa mère, quand a son père il était très absent mais lui inspiré plus de la crainte que de l’admiration. Et maintenant Diane avait un petit frère, c’était un tout petit bébé tout rose qui restait toute la journée dans son berceau avec sa nourrice. La jeune fille avait ordre de ne pas l’approcher ce qui la frustrait un peu. Son père, quand il était présent, portait tout son attention au petit Romulus. Diane se souvenait de son père qui lui disait, Romulus est le nom d’un petit garçon qui est partie de rien pour devenir tout. Diane malgré son jeune âge savait bien que son père portait toute son ambition sur son tout jeune fils.
-Mère ? Etes-vous triste de vous promener en ma compagnie ? Demanda-t-elle d’une voix basse et calme.
Bérénice tourna son visage vers sa fille.
-Oh non ma Belle. Je suis heureuse d’être avec toi… Je t’aime tu sais.
Diane en resta bouche bée. C’était la toute première fois que sa mère lui disait qu’elle l’aimait. Elle qui la voyais si rarement. Elle se prit a sourire, un immense sourire comme on en voit rarement a vrai dire ; le genre de sourire qui vous transfigurerait une âme. Décidément cette journée était très belle. Au bout de quelques minutes, elles arrivèrent au sommet d’un mont d’herbes sèches, craquelé de pierres clair, de là-haut, on pouvait voir la cité au loin, c’était un paysage magnifique, alors qu’a quelque minutes de marches tout grouillait de partout, ici, tout était calme, étrangement silencieux, même le vent avait l’air de ne pas faire de bruit lorsqu’il balayait les feuilles des oliviers illuminés par le soleil. Sa mère lâchât sa main et s’abaissa vers elle, afin de lui parler plus clairement.
-Ma belle. Tu vas rester ici sagement. Tu es d’accord ? Mère revient. Ne bouge pas.
Sa Mère lui embrassa le front et la jeune fille ne senti pas une larme tomber dans ses longs cheveux. Ce n’était pas une habitude chez Bérénice, de pleurer. Tout restait enfoui au fond d’elle d’habitude. Mais là, elle n’eut plus l’envie de se battre et de lutter contre quoi que ce soit et se fut les yeux humides qu’elle s’éloigna de sa fille. Diane hocha lentement la tête et resta là, comme sa maman lui avait demandé. Elle s’abaissa avec un sourire vers des coquelicots qui poussaient là et les regardas avec fascination. Alors, soudainement une ombre assombrit la colline. Un vent lourd fit danser les cheveux de la petite fille, assise dans l’herbe mais la petite Diane ne le remarqua pas, pourtant. Des bruits d’ailes vinrent rompre le silence intense qui régnait jusqu’à présent sur la colline et un brouillard épais troubla la vision de la jeune fille qui se leva subitement. Elle lâcha une fleur qu’elle avait cueillit et se mit à trembler. Elle se mit à appelait désespérément sa mère. Mais personne ne vint…Au bout d’un instant, une silhouette fit son apparition, entre les arbres. Une silhouette grande et svelte encapuchonné dans un long manteau noir. De nombreux oiseaux, des corbeaux, se posèrent sur les branches des arbres qui paraissaient soudainement plus sinistres. Le soleil s’était subitement échappé, plus rien ne brillait et tout devenais flous. Chaque corbeau fixé l’homme avec une intensité angoissante. Le brouillard se dissipa autour de lui et la jeune fille aperçut, une tâche à ses pieds. Après quelques secondes d’observations, elle se rendit compte qu’il s’agissait de sa mère. Agenouillée au prêt de cet homme sans visage. La voix maternelle rompit le morne silence…
-Je te donne ma vie et tu ne prends pas la vie de notre enfant. Voilà qu’elle est m’on souhait. Et la Voici.
-De ton enfant, ma douce. Ton, enfant. Mais…d’accord j’accepte ta proposition. Mais entre nous je doute que la vie de cette jeune fille bête et faible vaille plus que la tienne. N’est-ce pas ? Je ne te croyais pas comme ça, je te croyais bien plus fière, bien plus égoïste aussi.
La Voix de l’homme c’était fait entendre et rajouta une dose d’angoisse à la petite fille qui n’eut pas d’autre choix que de s’effondrait sous l’ambiance lugubre et malsaine qu’avait pris le lieu.
-Je suis assuré que ce que je fais est le bon choix. Et cette enfant est bien plus forte que tu ne le crois.
L’homme émit un rire grave puis passa ses très longs doigts sur le visage de la femme en souriant et se pencha à son oreille.
-Cela, je le verrai dans quelque année. Toi aussi tu m’as juré que tu serais forte, et voilà à quoi tu en es réduite, réduite en sacrifié. Je ne vais pas te laisser partir sans souffrir. Tu le sais, hein ?
-Il n’y a rien qui mérite plus de gloire et fierté qu’une personne qui se sacrifie. Et je suis prête à souffrir… répondit elle dans un murmure.
Alors un crie grave se fit entendre et les oiseaux formèrent une tâche dans le ciel. Diane, senti comme une force la submergé, lui traversait le corps pour finalement se taire dans sa poitrine puis elle tomba sur le dos. Ses yeux étaient devenus vide de tout. Et le silence refit son apparition.
Diane se réveilla avec un poids sur le cœur. Troublée et perdue tel un errant en plein chaos, elle tremblait légèrement et son cerveau n’avait ni la capacité de réfléchir ni celle de se souvenir de quoi que ce soit. Le temps avançait au ralentie alors que les derniers événements était passé à une vitesse incroyable, stupéfiante… Elle se releva fébrilement et réussi à crier à l’aide à sa mère mais encore une fois personne de vint. Elle regarda autour d’elle. Elle était seule. Une larme coula sur sa joue et elle ferma lourdement ses paupières. Alors, des bruits sourds détruisirent le silence, des pas, des paroles. Rien que Diane ne pouvait analyser sur le moment. Elle était ailleurs. Une main lui compressa le bras avec une fermeté presque violente et deux yeux se baissèrent sur elle. Elle se tourna, c’était son père, elle le regarda avec des yeux vides, le teint beaucoup plus pâle que d’habitude. On pouvait presque lire de la peur dans le regard d’Oreste, mais ses traits se tirèrent et son visage redevint grave et sévère.
-Où est-elle ? Répond. Où est-elle ?
Aucun mot ne sortit de la bouche de Diane et instinctivement la jeune fille hocha la tête de gauche à droite. Non, elle ne savait pas. Elle avait tout oublié, seule une impression d’étranglement et d’effondrement lui revenait. Alors son père adressa un dernier regard, témoin en même temps de son désespoir et de son mépris pour la fillette puis se glacèrent subitement dans une autre direction. La jeune fille se tourna ses yeux de l’autre côté, là où son père regardait et elle comprit. Plus loin, le corps de sa mère était en train d’être recouvert d’un linge blanc. Quelques paroles restaient pour elle incompréhensible « On la retrouvé » entendit elle à un moment. Puis la petite fille senti derrière elle, les yeux de son père se fermer. Ensuite elle senti le vent sur son visage. Le temps avait repris son court habituel… mais quelque chose avait changé dans la saveur de l’air, la jeune fille ne respirait plus de la même façon.
-Que s’est-il passé ? Répond enfin ! Dit moi !
La voix d’Oreste résonna encore, jamais Diane n’avait lu une telle chose dans les yeux de son père. Elle était révoltée. Elle avait huit ans et sa mère n’était plus là, elle avait était là et pourtant elle ne pouvait pas dire un mot de ce qui venait de se passer. Elle aurait aimé rester assise dans une salle sombre et sans bruit afin de gouter à ce funeste silence. Mais une force la pris et la fit répondre d’une voix lente :
-Je ne sais rien de plus que vous père. Je suis juste terrifié…
A cet instant Diane fronçât les sourcils…un air de musique trottait dans son esprit et elle se mit à chanter doucement…
"Corbeau au crépuscule
Vol sur la plaine
Quand reviendras t’il
Prendre âme ou peine
Corbeau au crépuscule
Vol sur la plaine
De nos âmes meurtries, les souvenirs reviennent."
Vol sur la plaine
Quand reviendras t’il
Prendre âme ou peine
Corbeau au crépuscule
Vol sur la plaine
De nos âmes meurtries, les souvenirs reviennent."