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Il y a cinq ans...

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1Il y a cinq ans... Empty Il y a cinq ans... Mer 4 Juil 2012 - 7:23

Morgause

Morgause

Morgause
*C'est l'heure où la nuit commence à donner des signes de faiblesse. Tous dorment, ou presque. Devant la porte de la chambre du Roi, un seul garde, visiblement nerveux. Au plus loin du château, un léger brouhaha se fait entendre. Une silhouette s'approche du garde, lui dit deux mots. La porte de la chambre est ouverte, la silhouette entre.* ...* La chambre porte les stigmates de nuits sans sommeil : parchemins entassés dans un coin, nombreux cadavres de bougies calcinées. Dans son lit, le jeune Roi repose, enfin. Morgause, lentement, s'assied aux côtés de son frère. A sa main, un dague, longue comme l'avant bras, connue sous le nom de Faiseuse-de-Veuves. La main de la femme s'élève... pour caresser les doux cheveux blonds* ...

Arthur
*le jeune homme ne se réveille pas - son sommeil lui a trop coûté. Il reste donc immobile, la respiration paisible, son visage lisse de toute crainte comme celui d'un enfant*

Morgause
*murmure* L'heure s'en vient, Arthur. Il te faut te réveiller. Sans quoi, tu seras pris, ou tué, ici, dans ton château. ... Et cela ne se peut. J'ai œuvré trop dur pour que cela se passe ainsi. *à nouveau, caresse légère sur les cheveux, se terminant sur la joue* ... Ouvre tes yeux mon frère. Nous avons à parler. *il est à noter que la
voix est calme, sans trace de l'habituelle agressivité qui l'habite quand Morgause parle à Arthur*


Arthur
*ouvre à peine les yeux, n'ayant quasiment rien saisi de ce qu'il vient d'entendre, mais ... sourit déjà, car la douceur de la voix est
pour lui inespérée* Grande sœur ... j'ai peur de ne pas te reconnaître.


Morgause
... Réveille toi. *sans que sa main gauche ne quitte la joue tiède, la droite applique le tranchant de sa dague sur la gorge du Roi* J'ai à te parler sans être interrompue, et nous avons peu de temps. .... Et ensuite, il te faudra partir.

Arthur
*ouvre complètement les yeux et reste un instant immobile, comme pétrifié, puis finit par murmurer* Nous y voilà enfin.

Morgause
*tout à fait naturelle* Ne te sens tu pas mieux ? ... Quand le pire arrive enfin, ce pire que l'on pressent sourdement... Quand le malheur frappe enfin, on se sent soulagé. Arrivé au bout du chemin. ... Mais ne perdons pas de temps, veux-tu ? ... Comptes tu m'opposer une quelconque résistance, petit frère ? *le ton est de plus en plus
doux. La jeune femme a même un sourire que nul n'a plus vu depuis
dix ans au bas mot.*


Arthur
*a le même genre de sourire, sauf que chez lui ce sourire est
perpétuel* Morgause ... je me trancherais la gorge avec cette dague, plutôt que de te faire du mal. Je n'en serais simplement pas capable.


Morgause
... Parfait. ... Arthur. Tu sais que je suis plus ou moins magicienne. Tu te souviens, des tours que je faisais pour toi quand nous nous ennuyions, enfants ? ... J'ai rencontré des gens. Des devins. Tous m'ont tenu le même discours.

Arthur
Je t'écoute. *la regarde avec une certaine tristesse* Saurais-je enfin pourquoi tu me hais ? ...

Morgause
... Ça, ce sera pour plus tard. ... Je t'explique pourquoi tu devrais mourir. .... Ces devins m'ont révélé l'existence d'une prophétie, qui semblait avoir "final" de nos jours. ... Elle parle, ni
plus ni moins, de la fin du monde. Elle dit que si tu restes roi... La Bretagne n'existera plus, et disparaitra. .... Comprends tu Arthur
? Tout est écrit ! *exaltée* Ce que tu pensais avoir loupé ne POUVAIT que mal tourner, parce que c'était le moment ! L'inquisition, la peste de l'an dernier, les dragons, tout !!! te dis-je était écrit. Je l'ai lu.


Arthur
*la fixe un long, très long moment, et finit par se redresser sur le lit ... sans rien dire*

Morgause
*maintient son coutelas sous la gorge d'Arthur, plongeant ses yeux ardoise dans ceux de son frère* Il faut que tu partes. ... Nous avons infiltré la garde, tout le personnel. L'Inquisition a sapé le peu d'autorité qui te restait. Tu es populaire : tu le seras plus encore quand nous serons au pouvoir, noirs souverains venant après ta lumière. ... Pars, Arthur. Par le passage secret. Ordre est donné à tous de te tuer. Au bout du souterrain, il y a ton cheval, sellé. Ses fontes sont pleines. Pars.

Arthur
*garde le silence, puis a enfin une réaction : il rit. Tout le visage du jeune garçon semble s'éclairer d'un coup* Chassé par une prophétie de pacotille ... Grande sœur, je croyais ton dessein tellement plus sombre ! Tu me rassures. Si ce n'est que ça, si ce n'est que ça ...
ah, mais je ne pleure plus. Tue-moi ici, Morgause ... ou livre-moi. Qu'ils me torturent, si cela peut te plaire ... Mais je ne fuirai pas.


Morgause
*écarquille les yeux, siffle* Ah mais... tu n'as pas le choix ! Il faut que tu t'en ailles, que tu disparaisses ! Que l'on ne te revoie plus ! Que l'on ne se revoie plus, parce que sinon...

Arthur
Sinon quoi ? Tu m'as assassiné, Morgause. *sourit plus tristement cette fois* Tu viens de le faire ... ne te rends-tu pas compte ? Naïve ... tu as déjà devant toi le cadavre de ton petit frère. Mais tu
apprendras ... le trône t'apprendras tout.


Morgause
... *le prend par le bras, rangeant son arme au fourreau* Viens. Viens ! Il faut que tu partes. ... Te souviens tu de... *serre les dents* du baiser que tu m'as donné ? Sous les arbres ? *a l'air intensément gênée, mais aussi... quelque chose comme terrorisée*

Arthur
*se mord les lèvres, mais ne tente pas de se dégager de son étreinte* Je m'en souviens. Évidemment que je m'en souviens ... je t'ai
blessée. Si tu savais comme je m'en veux ...


Morgause
Ça ne fait que préfigurer la suite ! Dans ces prédictions dont tu te moques... Il est dit que notre enfant bâtard te tuera, et causera la perte de notre monde ! Comprends tu ? *elle le secoue et, oui, vraiment, elle est terrorisée* Va t'en ! *au loin, le brouhaha se
rapproche*


Arthur
*perd toute couleur, figé par l'effroi, et n'entend plus rien autour de lui* Notre enfant ?...

Morgause
Oui, notre enfant ! *elle le pousse vers un pan de mur, avec toute la force du désespoir* Je ne veux pas d'enfant de toi Arthur ! Et surtout pas d'un enfant qui mettrait à mal notre civilisation ! Je
ne veux pas d'un enfant Pendragon, petit fils de violeur et fils incestueux ! VA T'EN, au nom de tout ce qui est saint ! *réussit à ouvrir le passage. Un air frais les frappe au visage*


Arthur
*tremble sans même en avoir conscience, ne parvenant pas à se lever ni même à esquisser un geste pour cela* Morgause ... grande sœur, tu ... ! *au-dehors, le vacarme devient assourdissant. Sa voix oscille puis se brise complètement* Laisse-les entrer ... je reste ...

Morgause
Non ! *lui prend le visage entre les mains* Tu dois t'en aller. Je ne te laisserai pas tuer, mais te savoir si près est dangereux, dangereux, m'entends tu ? Écoute moi, comme tu m'écoutais enfant, avant que je ne découvre... ce qu'avait fait ton père, écoute moi et pars. *elle se démène comme elle peut pour le pousser jusque devant
l'ouverture, reprend son poignard, le pousse du bout de la lame* Allez ! *le ton est suppliant*


Arthur
*reste résolument immobile, avec la sensation que son cœur part en miettes* Tu me hais ! Tu me hais pour mon sang ! Pourquoi ne le laisse-tu pas couler ? C'est lâche ... tu refuses d'affronter ton devoir ! Ce que tu aurais dû faire dès que tu as appris cette abomination ... je ne vivrai pas en sachant que je te fais souffrir, Morgause ... je reste, et que les Pendragon s'éteignent avec moi ... *son ton se fait puissant et autoritaire, réminiscence de son rang* Et maintenant que je le sais, tu ne m'obligeras pas à fuir comme un voleur ! Si je dois voir ma couronne tomber, je tomberai avec.

Morgause
*la porte gémit sous les coups, Morgause se retourne vers elle, l'affolement se lisant sur son visage, puis fait résolument un pas en avant, refermant la porte du passage secret sur elle et son frère... et, dans le même geste, plantant son poignard, jusqu'à la garde, dans le corps du roi Arthur*



Dernière édition par Morgause le Mer 4 Juil 2012 - 9:58, édité 1 fois (Raison : Mise en forme merdique. è.é)

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